Le Christ n’a jamais rien écrit ou et il n’a jamais fait rien écrire puis juste avant la condamnation et la crucifixion qui conduiront au tombeau, il prophétise : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Mt 24,35). La probabilité de réalisation de cette parole était pratiquement nulle. Pourtant, 2.000 ans après, l’Evangile qui décrit sa vie et reprend ses paroles est le livre le plus édité au monde. « Si quelqu’un devait ne jamais faire parler de lui après son passage, c’est bien le modeste artisan de Nazareth, qui n’a jamais tenu ni une épée, ni une plume, et qui n’a exercé dans son pays aucune fonction »
« Mais le jeune héros de cette aventure toute locale, dont, au siècle suivant le nom aurait dû être tout à fait oublié, a pris place dans l’histoire dès le lendemain de sa mort. Bientôt il occupe la première place au centre de l’Histoire. Il n’est pas un nom que des lèvres humaines aient articulé aussi souvent que le sien ! Il n’y a pas de nom contre lequel les haines se soient acharnées avec plus de violence. Confucius, Mahomet ne sont pas haïs ! On ne hait pas les morts, on ne hait qu’un vivant. En revanche, il n’y a pas un nom qui ait éveillé sur la terre plus de tendresse et d’enthousiasme ! »
Pour Mahomet, ce n’était pas pareil du tout : il est devenu par la force du sabre un petit roi, qui avait de l’argent, une armée et à qui d’autre ont succédé en agrandissant l’empire conquis : du point de vue du monde, il est absolument normal qu’on ait parlé de Mahomet, mais il est stupéfiant qu’on ait parlé du Christ, qui a fait tout l’inverse.
Et pourtant, cette prophétie s’est accomplie d’une manière étonnante et définitive.