Essai de synthèse thématique

En synthèse, beaucoup de choses sont annoncées

Si nous essayons de dégager une vision globale de la "fin des temps" basée sur les Ecritures et la Tradition de l'Eglise, prenant en compte l'enseignement du Magistère ainsi que les révélations privées les plus solides des deux derniers siècles (au moins à partir des visions de Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich et les apparitions de la Rue du Bac en 1830), nous pouvons constater qu'un certain nombre d'évènements ont été annoncés d'une manière constante et avec une insistance grandissante:

  • La grande apostasie des pays historiquement chrétiens
  • La désagrégation des valeurs morales et familiales
  • De grands troubles sociaux, guerres et révolutions
  • La chute de l'économie mondiale
  • Famines et fléaux 
  • Des catastrophes naturelles de grande ampleur
  • L'avertissement / lllumination des consciences
  • Un grand signe visible / grand miracle
  • La manifestation de l'Antéchrist et son règne pendant 3 1/2 ans
  • L'essor d'une fausse Eglise sous l'influence de la franc-maçonnerie
  • L'abolition du sacrifice eucharistique
  • Une grande tribulation ou purification
  • La protection du Petit Reste dans le Refuge des Coeurs Unis de Jésus et de Marie
  • Un châtiment de l'humanité culminant par 3 jours de ténèbres
  • La défaite de Satan, jeté en Enfer par St Michel Archange
  • Le Triomphe du Coeur Immaculé de Marie
  • La proclamation du dogme de Marie Co-rédemptrice
  • Une ère de paix
  • Le renouveau de l'Eglise restaurée à sa pureté originelle: humble, pauvre, unie
  • Une Nouvelle Pentecôte
  • La civilisation de l'amour
  • La France qui retrouve sa vocation de Fille aînée de l'Eglise, éducatrice des Peuples
  • L'Evangile prêché dans le monde entier
  • L'illumination d'Israël
  • Le retour de Satan, la dernière révolte de l'humanité et l'épreuve finale de l'Eglise
  • La venue ultime du Christ pour le Jugement Dernier et Universel.

Etant conscient de la quasi-certitude de se tromper dès qu'on tente de corréler énoncés prophétiques et faits historiques, et tout en sachant que les prophéties ne se comprennent souvent qu'après leur réalisation, nous allons néanmoins essayer de tirer certaines conclusions de notre étude des nombreuses sources citées sur ce site, afin de pouvoir nous localiser par rapport au déroulement des évènements clairement annoncés par le consensus prophétique des mystiques modernes.

Ceci faisant, deux positions extrêmes sont à éviter. La première consiste à chercher à identifier des réalisations des prophéties bibliques ou post-bibliques de manière hâtive, ce qui a toujours mené à des interprétations abérrantes et dérapages sectaires. On pense évidemment à l'équivalence faite entre la Papauté et l'Antéchrist par de nombreux Protestants dans la période après la Réforme, ou les dérives de diverses sectes messianiques en Amérique du Nord à partir du XIXe siècle (dont notamment la prédiction du Retour du Christ en 1844 par le prédicateur baptiste William Miller, calculée d'après une lecture du ch.8 du Livre de Daniel et curieusement partagée par les adeptes de la religion Baha'ï)). Le monde catholique n'a pas été épargné par le même problème, comme en témoigne l'usage fait de certaines révélations privées par des Lefebvristes et autres sédévacantistes (tels que le Marquis de la Franquerie dans un contexte français) pour invalider Vatican II et le Magistère post-conciliaire. On pourrait dire la même chose par rapport à la tentative de plusieurs écrivains et théologiens à l'heure actuelle de justifier leur rupture avec le Pape François, souvent décrié comme le Faux Prophète de l'Apocalypse, par la citation de prophéties parfois sérieuses (A-C Emmerich, La Salette) mais mal interprétées.

La deuxième position à éviter note les dégâts causés par de telles interprétations "sauvages" et en conclut que toute tentative de corrélation entre prophéties et histoire est par définition vouée à l'échec et donc à écarter par principe. Les tenants d'une telle approche citent souvent les paroles de Jésus dans Matthieu 24,36: "Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges des cieux, pas même le Fils, mais seulement le Père, et lui seul." Si ce verset appelle effectivement à la plus grande prudence quand aux dates, il faut par contre souligner que dans le passage précédent le Christ parle explicitement de la possibilité et même la nécessité de reconnaître la "saison" avant son Retour, prise dans un sens plus général et sans succomber à la tentation de spéculer concernant la durée de cette saison des "douleurs de l'enfantement" (caractérisée par les guerres, famines, tremblements de terre, l'essor des faux prophètes, la persécution, le refroidissement de la charité...):

"Laissez-vous instruire par la parabole du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que ses feuilles sortent, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez tout cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte." (Matthieu 24,32-33)

Une lecture attentive et responsable de l'enseignement des Papes, au moin depuis Léon XIII, ainsi que des révélations privées des mystiques approuvées nous amène inéluctablement à constater une sorte de crescendo global et graduel dont le point de départ coincide avec les bouleversements apportés aux sociétés occidentales à travers la contestation du christianisme par les Lumières et la Révolution française. Ce serait une erreur de penser que notre époque est la première où les mystiques ont tiré sur la sonnette d'alarme en parlant de catastrophes auto-infligées et châtiments divins si le monde continue à s'enfoncer dans le mal: nous trouvons déjà de tels avertissements au XIXe siècle dans les songes prophétiques de St Jean Bosco (1815-1888, chez Ste Catherine Labouré (apparitions mariales de la rue du Bac, 1830) ou les voyants de la Salette (1846) ainsi que dans les extases de la stigmatisée Marie-Julie Jahenny (1850-1941). Avertissements répétés également tout au long du XXe siècle en divers endroits. Cependant, dans les dernières décennies nous assistons à une prolifération incontestable de littérature prophétique chrétienne (catholique, orthodoxe et protestante/pentecôtiste) sur tous les continents, caractérisée par une remarquable "cohérence transversale" qui est difficile à expliquer en termes de plagiat ou d'émulation.

Cette littérature, très volumineuse, est appuyée dans beaucoup de cas par des phénomènes scientifiquement inexpliqués mais documentés (extases, stigmatisations, miracles eucharistiques, lacrimations ou exsudations d'huile de statues ou d'images religieuses, guérisons, phénomènes solaires). Elle reprend les thèmes classiques de la prophétie biblique ou post-bibliques en appelant l'humanité à revenir à Dieu, mais dans un langage de plus en plus ouvertement eschatologique - ce qui la différencie des écrits mystiques du passé.

On peut certes déjà déceler l'idée d'une grande purification de l'Eglise et du monde dans les visions d'A.-C. Emmerich ou Bienheureuse Elisabetta Canori Mora (1774-1825), et l'arrivée (encore lointaine) de l'Antéchrist est mentionnée par Maximin Giraud et Mélanie Calvat de la Salette, ainsi que dans les fictions de Vladimir Soloviev (1900) et Robert Hugh Benson (Le Maître de la Terre, 1907) dont l'impact sur le pensée des Papes reste tangible encore aujourd'hui. Ce n'est pourtant qu'avec le Petit Journal Ste Faustyna Kowalska (1905-1938) que la tradition mystique commence à parler de la préparation du monde au retour du Christ. Les enseignements à cet égard deviennent de plus en plus détaillés à partir des locutions de Don Stefano Gobbi (1973-1997) et ses contemporains; on pourrait même dire que la plupart des sources prophétiques sérieuses des 50 dernières années constitue une sorte de commentaire ou explication pour notre temps des discours eschatologiques de Jésus (Matthieu ch. 24/Marc ch. 13/Luc ch. 21), des mots de St Paul sur l"'Homme Inique" (II Thess 2) ainsi que des passages de l'Apocalypse de Jean ou le livre de Daniel. Ce qui correspond à la fonction des révélations privées décrite par le Catéchisme de l'Eglise Catholique (67):

66 " L’Économie chrétienne, étant l’Alliance Nouvelle et définitive, ne passera donc jamais et aucune nouvelle révélation publique n’est dès lors à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus-Christ " (Dei Verbum 4). Cependant, même si la Révélation est achevée, elle n’est pas complètement explicitée ; il restera à la foi chrétienne d’en saisir graduellement toute la portée au cours des siècles.

67 Au fil des siècles il y a eu des révélations dites " privées ", dont certaines ont été reconnues par l’autorité de l’Église. Elles n’appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n’est pas d’ " améliorer " ou de " compléter " la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire. Guidé par le Magistère de l’Église, le sens des fidèles sait discerner et accueillir ce qui dans ces révélations constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l’Église.

A l'heure de l'internet où les soi-disant prophètes apocalyptiques pullulent (notamment dans les cercles charismatiques évangéliques en Amérique du Nord, où un très grand nombre de pasteurs prétendent être doués du don de la prophétie), il n'a jamais été aussi facile de se proclamer voyant en publiant des supposées révélations qui ne sont en réalité que des imitations d'autres sources - des imitations parfois même inconscientes, fruit de l'auto-suggestion. Nous avons même eu un cas tristement célèbre - la voyante fictive "Marie Divine Miséricorde" en Irlande - de fausses "locutions" catholiques délibérément concoctées pour tromper un public très nombreux (des millions de lecteurs) en recyclant des éléments de messages mystiques parfois valables, mélangés à une sauce violemment anti-papale. 

Néanmoins, tout comme l'existence d'une contrefaçon présuppose l'existence d'un original authentique, même l'élimination la plus rigoureuse d'une grande partie de cette littérature pseudo-prophétique laisse un "résidu" de sources plus solides. Des sources qui en termes de leur mode de réception et leur contenu semblent avoir pris en quelque sorte le relais des mystiques approuvés du passé. Cela ne veut pas nécessairement dire que les voyants en question ne rencontrent aucune opposition des autorités ecclésiastiques - au contraire, ils sont souvent âprement contestés par une partie du clergé. La dernière des Béatitudes (Mt 5,12 / Luc 6,23), tout comme l'histoire de l'Eglise, nous enseignent par contre que tel est le lot des vrais prophètes depuis toujours. La plupart du temps, leur marque d'authenticité n'est pas de susciter l'admiration unanime mais le fait de diviser les opinions au sein de l'hiérarchie (les voyants condamnés par tous étant évidemment d'aucun intérêt): il suffit de penser à l'exécution de Jeanne d'Arc ou plus récemment le traitement du Padre Pio ou Don Dolindo Ruotolo, actuellement en voie de béatification, pour s'en convaincre. Il peut aussi arriver que des mystiques jouissant pendant plusieurs années du soutien de leur évêque se trouvent subitement désavoués, scénario bien déroutant pour les fidèles (Mélanie Calvat et Marie-Julie Jahenny en fournissent de bons exemples: aujourd'hui nous observons le même dynamique dans les cas de Gladys Quiroga da Motta en Argentine, Edson Glauber au Brésil ou le P. Michel Rodrigue au Canada). 

Il en résulte que l'analyse des écrits n'est pas une science exacte et appelle ainsi à la plus grande prudence. Mais même une lecture aussi sobre et responsable que possible porte à la conclusion qu'il existe à l'heure actuelle un "consensus prophétique" que nous ne nous trouvons pas uniquement sur le seuil des évènements prophétisés depuis des siècles, mais que nous venons de franchir ce seuil, au moins avec un pied. 

Dans ce cas, il est frappant de comparer les écrits de deux stigmatisées contemporaines qui semblent avoir prédit la crise sanitaire actuelle - Gisella Cardia à Trevignano Romano près de Rome et Luz de Maria Bonilla, tertiaire augustinienne de Costa Rica mais habitant en Argentine. Dans les locutions reçues par cette dernière en 2019, nous trouvons plusieurs références à l'arrivée d'une "pandémie" qui limitera l'action de l'homme, ainsi que ces paroles attribuées en août 2019 à St Michel Archange:

[...] "Quand vous entendrez parler d'une maladie respiratoire fortement contagieuse, ne vous exposez pas dans les foules, ni dans les lieux où vous devez rester plusieurs heures au contact de vos frères, par exemple dans les avions ou autres moyens de transport collectifs." [...]

Le mois suivant, Gisella Cardia dit avoir entendu de la part de la Vierge:

[...] "Priez pour la Chine car les nouvelles maladies viendront de là, tout est déjà prêt pour influencer l'air[...]

Depuis, les messages reçus indépendamment par les deux voyantes continuent à suivre des voies parallèles, comme en témoignent ces extraits récents, dont le sens est très clair:

(Jésus à Luz de Maria): "[...] N'attendez pas les signes annoncés pour changer. Les signes sont devant vous et vous ne les reconnaissez pas. Vous attendez l'heure qui vous donnera une perspective plus claire sur Ma Volonté, mais vous y êtes déjà. [...] " (19 octobre 2020)

"[...] N'attendez pas d’autres signes et signaux. Vous vivez déjà au milieu d’eux, et ils seront plus grands et plus bouleversants à chaque instant. [...]" (7 novembre 2020)

(Jésus à Gisella Cardia): "Vous vouliez voir les signes de la fin des temps? Les signes sont arrivés et vous ne croyez toujours pas;

On vous a dit que l’apostasie entrerait dans l’Église à cause de théologiens orgueilleux et égoïstes, et cela s’est produit, renversant les paroles de mon Évangile.

Je vous ai parlé de famines, de peste et de maladies qui allaient arriver, et vous ne croyez toujours pas. Je vous ai dit que le bruit de la guerre se ferait entendre: le voilà, tout a déjà été révélé dans la Bible – État contre État, gouvernements contre gouvernements, hommes contre hommes, vous avez peur les uns des autres, ils vous ont enlevé votre liberté et vous ne croyez toujours pas. Oh, combien de foi trouverai-je à mon retour? [...]" (10 novembre 2020)

Cependant, une grande prudence reste de mise quand il s'agit de lire les prophéties alléguées d'une manière responsable sans en tirer des conclusions qui ne sont pas justifiées par les textes, même quand ces derniers paraissent authentiques. Si les locutions peuvent contenir des éléments de projection de la part de l'instrument, le même mécanisme peut agir au niveau de leur lecture. C'est-à-dire que des lecteurs peuvent aborder les révélations privées dans le but (conscient ou inconscient) de trouver une validation "céleste" de leurs propres partis pris théologiques et/ou socio-politiques, les messages étant souvent cités d'une manière incomplète en isolant certaines phrases sans en comprendre le sens général.

Ce genre de lecture peut bien évidemment être observé chez des fondamentalistes protestants par rapport aux textes bibliques, mais le profil psychologique auquel il correspond dépasse les frontières confessionnelles. Dans le monde catholique, ce phénomène de la récupération "politico-mystique" de voyants parfois valables a une longue histoire. Comme le démontre la recherche historique, nous le voyons déjà à partir des apparitions de la Salette (1846) et plus tard dans les écrits d'André Lesage (1901-1992, nom de plume Marquis de la Franquerie), qui applique aux extases de Marie-Julie Jahenny - une des stigmatisées les plus connues des XIXe et XXe siècles - la grille de lecture complotiste de Mgr Ernest Jouin (1844-1932), propagateur en France du célébre faux antijuif russe Les Protocoles des Sages de Sion.[1] 

Nous voyons la même logique dans l'engouement des Lefebvristes et autres sédévacantistes pour les révélations privées , comme on peut voir en étudiant l'appropriation des apparitions de Quito par la SSPX, ou sa tentative de récupérer Rosa Quattrini, voyante de San Damiano. Plus récemment nous pouvons constater une recrudescence de la même "herméneutique du complot" depuis l'élection du Pape François. Au début de son pontificat, le théologien américain Kelly Bowring et l'auteur italian Antonio Socci avaient déjà lancé des thèses radicalement opposées à François - allant dans le cas de Bowring jusqu'à l'identifier avec le Faux Prophète de l'Apocalypse - thèse basées en partie sur des révélations privées (parfois fausses mais également plus sérieuses, telles que les apparitions d'Akita ou les messages à Pedro Regis, assujetties à une lecture très tendancieuse). Cette combinaison de prophétisme et tirades anti-papales a pourtant pris son véritable essor avec la publication des critiques acerbes de l'Archévêque Carlo Maria Viganò envers le Pape François en 2018, vigoureusement soutenues par une partie de l'internet catholique sous l'impulsion de sites influents tels que Lifesitenews ou le blog de Taylor Marshall, dont le livre Infiltration est cité directement par Abp Viganò. Comme dans le passé, nous semblons assister à un phénomène "mystico-politique": curieusement, Viganò, ancien Nonce Apostolique aux Etats-Unis et lui-même lecteur de révélations privées, donne l'impression de mettre plus d'espoir dans la présidence de Donald Trump (à qui il a adressé plusieurs lettres ouvertes) que dans le Pontife actuel. Par contre, il faudrait reconnaître que l'Appel pour l'Eglise et pour le monde lancé par l'Archévêque en mai 2020, critiquant la gestion de la pandémie et alertant l'opinion publique à la menace d'une dictature mondiale, a été signé par des figures majeures tels que les Cardinaux Mueller, Zen et Pujats qui ne partagent pas nécessairement la position de Viganò concernant le Pape François. 

Ce contexte actuel à la fois délicat et confus appelle donc à une approche raisonnée et responsable de la part de ceux qui s'intéressent aux révélations privées, surtout quand il s'agit de tentatives de trouver une légitimation surnaturelle pour des points de vue socio-politiques sur des sujets sensibles. C'est pourquoi il faut essayer de distinguer clairement entre ce que dit le "consensus prophétique" constitué par les locutions les plus crédibles et ce qui relève d'interprétations exagérées:

  • Oui, les révélations privées les plus sérieuses parlent unanimement de l'avènement d'un Nouvel Ordre Mondial et souligne le rôle des avancées technologiques dans son implémentation dans un avenir très proche, ainsi que l'influence de la franc-maçonnerie (condamnée par ailleurs par l'enseignement du Magistère, et cela depuis longtemps) et du communisme.
  • Non, les révélations privées contemporaines ne nomment jamais les individus qui seraient impliqués dans la mise en oeuvre de ce grand projet totalitaire. Ceux qui cherchent des références explicites à Bill Gates, George Soros et autres Rothschild seront deçus, tout comme ceux qui parlent d'un grand complot juif.
  • Oui, le consensus prophétique met en garde contre l'instrumentalisation de la crise sanitaire pour des fins politiques impliquant l'instauration de mesures autoritaires et l'ingénierie sociale. Il met également en cause les dérives de la science moderne.
  • Non, il ne dit pas que le coronavirus soit une fiction.
  • Oui, les mystiques modernes depuis Anne-Catherine Emmerich parlent d'une apostasie de l'Eglise Catholique qui passera par la protestantisation de la Messe et le changement (sous un Antipape) de la doctrine concernant la Présence Réelle eucharistique dans les années à venir. La tradition prophétique critique très fortement la théologie moderniste et des herméneutiques "de rupture" qui considère qu'il faut nier des éléments de l'enseignement du Magistère et du Catéchisme. 
  • Non, les mystiques ne diabolisent pas Vatican II (bien qu'ils critiquent souvent la mauvaise application de ses textes pendant les années suivant le Concile). Contrairement aux déclarations de l'Abp Lefebvre, l'Eglise catholique conciliaire n'est pas "maçonnique", même si le problème de l'influence des francs-maçons à l'intérieur de l'hiérarchie ecclésiastique est réel et grave. Aucune voix prophétique crédible n'invalide l'élection du Pape François, ni le traite d'hérétique.
  • Oui, les textes prophétiques insistent sur le fait que la vérité doctrinale a été préservée dans son intégralité par la seule Eglise catholique romaine. Ils critiquent ouvertement le faux oecuménisme "par le bas", ainsi qu'une fausse compréhension de la miséricorde de Dieu qui excluerait toute référence à la Justice divine. 
  • Non, on ne trouve aucun commentaire négatif concernant les vraies démarches oecuméniques poursuivies par l'Eglise selon les lignes établies par Unitatis Redintegratio (1964) et Ut unum sint (1995). La communion quoique partielle et imparfaite des baptisés non-catholiques avec Rome n'est jamais niée.
  • Oui, l'Islam radical est présenté comme un danger réel pour le monde. La tradition prophétique souligne l'impossibilité de la voie syncrétiste par rapport aux religions non-chrétiennes.
  • Non, le consensus des mystiques ne condamne pas les efforts en faveur du dialogue et amitié entre les religions selon le modèle établi par Jean-Paul II à Assise en 1986.

[1] Etant donné la triste postérité de cette fabrication, il est frappant de constater que même de nos jours, les Protocoles continuent à être cités non seulement au Moyen Orient mais aussi dans certains cercles catholiques français: saint-remi.fr/fr/judaisme-franc-maconnerie/1667-protocoles-des-sages-de-sion-precedes-de-les-protocoles-des-sages-de-sion-constituent-ils-un-faux--9782816205039.html

Suivant la même "herméneutique complotiste", les Editions St-Rémi viennent également de publier une tentative de donner une nouvelle vie à Diana Vaughan, création littéraire au coeur de l'affaire Léo Taxil (nom réel Marie Joseph Gabriel Antoine Jogand-Pagès, 1854-1907), auteur d'un célèbre faux sur la franc-maçonnerie dont l'objectif exact reste difficile à déterminer mais semble avoir été de mettre l'Eglise Catholique dans l'embarras en exposant la naïveté de sa manière de s'opposer aux Loges, tout en ridiculisant les francs-maçons eux-mêmes.