Les apparitions mariales de Garabandal en Espagne entre 1961 et 1965 aux quatre filles Conchita González, Jacinta González, Mari Cruz González et Mari-Loli Ramon figurent parmi les plus connues et les plus contestées de l'histoire de l'Eglise. D'un côté, nous disposons d'une documentation très abondante sur les faits, non seulement en termes de témoignages des phénomènes extraordinaires, dont l'apparition d'une hostie dans la bouche de Conchita le 18 juillet 1962, événement annoncé 15 jours auparavant, mais aussi des images (la dernière apparition du 18 juin 1965 étant retransmise par la télévision espagnole). De l'autre côté, les voyantes elles-mêmes commencèrent très tôt à avoir des doutes par rapport à l'authenticité de leurs expériences, écrivant des rétractations qui furent à la base d'un premier jugement négatif de la part de l'Evêque de Santander. En 1971 Conchita et Jacinta renièrent leurs rétractations. D'autres éléments de controverse concernent certaines prédictions faites par les voyantes qui sembleraient avoir été démenties par les faits, notamment la guérison de la cécité d'un des principaux apôtres de Garabandal, Joey Lomangino (mort le 18 juin 2014, exactement 49 ans après la dernière apparition). Si plusieurs aspects du contenu des messages de Garabandal ressemblent à d'autres sources crédibles, parlant d'une apostasie dans l'Eglise, de l'Avertissement/Illumination des Consciences et d'un éventuel grand châtiment, les apparitions prophétisent également un Grand Miracle dans les 12 mois suivant l'Avertissement, miracle qui serait commémoré par un Signe permanent aux Pins de Garabandal, laissé pour les générations futures.
"Il faut faire beaucoup de sacrifices, beaucoup de pénitence, visiter le Saint-Sacrement ; mais avant tout nous devons être vertueux, et si nous ne le faisons pas, il nous viendra un châtiment. Déjà la coupe est en train de se remplir, et si nous ne changeons pas, il nous viendra un châtiment très grand." (4 juillet 1961, message diffusé par les voyantes le 18 octobre 1961 devant 3000 personnes)
"Avant la coupe était en train de se remplir, voici maintenant qu’elle déborde. Beaucoup de cardinaux, d’évêques et de prêtres s’engagent sur le chemin de la perdition, entraînant avec eux un grand nombre d’âmes. L’Eucharistie est chaque jour plus maltraitée. Nous devons tout faire pour écarter de nous la colère de Dieu. Si vous lui demandez pardon, dans la sincérité de vos âmes, Il vous pardonnera. Moi, votre Mère, par l’intercession de l’ange saint Michel, je viens vous dire de vous corriger. Vous êtes entrés dans les derniers avertissements. Je vous aime beaucoup, et ne veux pas votre condamnation. Adressez-vous à Nous sincèrement, et Nous vous exaucerons. Il faut vous sacrifier davantage. Pensez à la Passion de Jésus." (18 juin 1965)
Après le jugement initial négatif du diocèse, Mgr Juan Antonio del Val, nommé Evêque de Santander en 1977, lève toutes les interdictions imposées par ses prédecesseurs. En 1992, en tant que préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi, suite à la réception des conclusions positives d'une nouvelle commission d'enquête nommée en 1986, le Cardinal Ratzinger suggère de garder le dossier ouvert, la position officielle de l'Eglise par rapport aux apparitions de Garabandal demeurant celle d'un "non-constat d'une origine surnaturelle".
Plus d'informations :
https://www.sajedistribution.com/files/saje/films/Garabandal/GARABANDAL-DP-WEB.pdf
https://fr.aleteia.org/2020/01/22/que-sest-il-reellement-passe-lors-des-apparitions-de-garabandal/